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13 mars 2010 6 13 /03 /mars /2010 20:25
Puisque j'ai fait un article sur le tutoiement dans les communautés virtuelles, ça m'a donné l'idée d'en parler dans les dialogues aussi. Voilà un truc avec lequel je suis souvent ennuyée : garder en permanence en tête qui tutoie qui et qui vouvoie qui. C'est une chose à laquelle il faut faire attention, les gens ne passent pas du tutoiement au vouvoiement à tour de bras. Le plus dur pour moi est de trouver le bon moment de faire évoluer les choses. Ce n'est pas toujours évident dans la vraie vie (quand on commence à se sentir proche d'une personne sans savoir si on doit la tutoyer ou non) et si on veut rester cohérent, ce ne l'est pas non plus dans un roman. Y a des jours, j'aimerais vraiment écrire en anglais (sans compter que ça multiplierait énormément mon lectorat potentiel)...
En général, il est important de respecter le niveau de langue de vos personnages, ceux qui usent de gros mots, ceux qui font de longues phrases, ceux qui parlent peu ou beaucoup. Pour autant, je trouve qu'on verse parfois un peu dans la caricature. J'emploie peu de gros mots pour ma part, mais si je suis très en colère, ça peut m'arriver tout de même. Pourquoi se censure-t-on davantage pour nos personnages ? Je ne parle pas seulement de censure au sens où on rendrait leur langage plus politiquement correct, mais aussi dans le fait qu'on n'osera moins faire bouger les lignes de peur d'être accusé de ne pas avoir fait attention. Pourtant si vous regardez autour de vous la plupart des gens n'ont pas un niveau de langage constant.
En cette matière plus qu'en toute autre, je trouve qu'il est important d'user de nuances. Un personnage peut fluctuer dans son niveau de langage selon son humeur ou le milieu où il évolue au moment où il s'exprime (certaines personnes étant plus perméables que d'autres). Mais il doit garder un niveau culturel plausible (un enfant n'emploiera pas de mots compliqués, par exemple). C'est à la fois un peu compliqué à gérer et en même temps une des choses qui donnent vie à vos personnages, si tant est que vous ne versiez pas dans la caricature.
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12 mars 2010 5 12 /03 /mars /2010 11:13

... que j'ai moi-même découverts fort tard et qui sont pourtant bien pratiques.

L'espace insécable :
Il vous permet d'éviter les points d'interrogation isolés en début de ligne, ou tout autre signe de ponctuation séparé du mot qui le précède. Cette espace ne peut pas être utilisé pour un retour à la ligne. On le tape avec Ctrl+Maj+esp.
(NB : De nombreux traitements de texte insère une espace insécable automatiquement quand vous tapez certaines ponctuations. Si c'est le cas, il n'est pas nécessaire de faire de manip particulière.)

Les Majuscules accentuées :
J'ai remarqué (tardivement) que les majuscules étaient accentuées  dans les romans, ce qui oblige les éditeurs (ou du moins leur correcteur typo) à reprendre toutes les majuscules qui ne le sont pas dans un manuscrit. Si vous avez la possibilité, essayez de les accentuer au fil de votre rédaction, je pense que c'est un détail qui a des chances d'être apprécié (cela dit, je n'ai pas eu d'avis d'éditeur sur la question).

À alt + 0192

È alt + 0200

É alt + 0201

Ç alt + 182


*edit* Sous word, on peut également utiliser des codes plus simples :

Alt Gr + è : accent grave
Ctrl + ' : accent aigu
Ctrl + , : cédille

Ces codes s'emploient comme l'accent circonflexe, en tapant l'accent avant de taper la lettre (voir commentaires de Yap ci-dessous)

 

L'utilité du mode "recherche" :

Vous pouvez vous en servir par exemple pour supprimer toutes les doubles espaces. Dans "rechercher/remplacer" taper deux fois espace dans "rechercher" puis une fois dans "remplacer" et faites un "remplacer tout" (ou faites-les un par un si vous n'êtes pas sûr de vous).


Vous pouvez aussi traquer vos tics de langage. Quelqu'un m'a fait remarquer un jour que j'employais beaucoup le verbe "sembler" ; j'ai fait une recherche sur "sembl" (sans cocher "mot entier") remplacé par "sembl" suivi de "remplacer tout" pour avoir le nombre de remplacements total (il y a sûrement un moyen plus direct de compter, mais celui-là n'est pas très compliqué) et le résultat a été proprement hallucinant. Si on enlève quelques ensemble, rassemblement, etc... comptés alors qu'ils ne gênaient pas, ça restait trop, et j'ai pu en enlever les deux tiers avec le mode recherche en relisant les passages où j'en trouvais.


Il y a plein de petits trucs qu'on peut faire ainsi avec le mode "recherche", vous trouverez vous-mêmes l'utilité que cela peut avoir pour vous.

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11 mars 2010 4 11 /03 /mars /2010 18:04


Ce que jec vais dire ici paraîtra sans doute assez inutile à la plupart des auteurs, mais quand on n'est pas du tout dans le milieu (comme c'était mon cas il y a quatre ans), on peut ignorer certains de ces termes.

 

Appel à textes (AT) :

A la différence d'une soumission non-sollicitée, un appel à textes est une demande qui provient de l'éditeur pour sortir une anthologie (ou un fanzine ou autre). Il peut imposer le thème, le genre, des consignes de taille ou rester libre sur tous ces points. Afin de ne pas perdre son temps et de ne pas faire perdre le sien à l'éditeur/anthologiste/responsable de revue, il est bon de bien lire les consignes pour s'y conformer. Si celles-ci ne sont pas assez claires, il est généralement possible de poser des questions à l'émetteur de l'AT (mais vérifiez d'abord que la question n'a pas été posée par quelqu'un d'autre).

L'Appel à textes est suivi d'une sélection dont les heureux élus sont édités sur le format précisé dans l'AT. Cette parution peut être rémunérée (ce sera généralement précisé dans l'AT ou dans la ligne éditoriale du support). Le plus souvent, l'auteur est rémunéré par un exemplaire gratuit et peut acheter d'autres exemplaires à des tarifs préférentiels.

Je ferai un article plus détaillé sur les AT ultérieurement.

 

NB :

Les consignes de limitation de signes se comprennent généralement espaces comprises (oui, normalement, dans ce cadre le mot "espace" est féminin). Vous pouvez trouver ce chiffre dans les propriétés de votre document.

 

Concours :

Le concours se différencie généralement de l'AT par le fait qu'il donne droit à des lots. La participation est parfois payante (ce qui s'accompagne souvent de lots plus intéressants).

 

La bêta-lecture :

Il s'agit simplement de faire relire et commenter votre article par un (et si possible plusieurs) regard(s) extérieur(s) afin de traquer les maladresses, les incohérences et les passages difficilement compréhensibles. Étant donné le temps nécessaire à une bonne lecture, elle fonctionne souvent sur un échange de bons procédés. Cocyclics est par exemple un collectif basé sur la solidarité entre auteurs pour se corriger les uns les autres. Il sera toujours difficile pour un auteur qui n'est pas prêt à donner son temps aux autres de prétendre à se faire aider. De toute façon, bêta-lire les écrits des autres est au moins aussi enrichissant que de travailler ses propres écrits. On apprend beaucoup de ses erreurs, mais tout autant de celles des autres.

 

BAT ou Bon À Tirer :

Il est normalement obligatoire pour tout texte qui doit paraître sous une forme ou une autre. Il s'agit de la dernière version de la nouvelle après correction qui doit être validée par l'auteur. Le texte livré au public devra normalement y être conforme sans la moindre modification. Il appartient donc à l'auteur de le relire attentivement pour être sûr qu'il correspond à ce qu'il veut voir paraître. Il lui faut ensuite le valider, ce qui peut se faire par mail sur une version pdf du dossier si les échanges sont restés virtuels, ou par signature sur le texte si les échanges se sont fait par courrier.

Je dois avouer qu'il m'est arrivé de ne pas valider de BAT avant une parution mais, à ma connaissance, ce n'est pas un fonctionnement normal dans le milieu éditorial (et cela peut donner naissance à des parutions non conformes à la volonté de l'auteur).

Disons que la soumission d'un BAT est, pour moi, un gage de sérieux de la part de l'éditeur quand vous travaillez avec une petite structure.

 

L'éditeur à compte d'auteur :

Je ferai prochainement un article sur la différence entre un éditeur à compte d'auteur et un éditeur à compte d'éditeur mais en attendant, je conseille vraiment aux jeunes auteurs de se renseigner là-dessus avant de verser le moindre sou à un éditeur. Un éditeur "classique" ne doit pas vous demander d'argent pour publier votre livre. S'il le fait, je vous conseille de bien prendre vos renseignements avant de vous lancer là-dedans, pour savoir dans quoi vous vous engagez !

 

Je dois reconnaître que pour le moment, je n'ai aucune idée des autres mots qui pourraient vous poser problème. Je remplirai donc cette page au fur et à mesure qu'on me posera des questions ou que j'en verrai sur les forums. N'hésitez pas également à rajouter des commentaires pour me signaler des oublis.

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10 mars 2010 3 10 /03 /mars /2010 09:24
La première vertu dont doit se doter un apprenti auteur est la patience.

Oui, je sais, vous espéreriez un conseil plus constructif (ne vous en faites pas, ça va venir). Mais avant de vous lancer sur ce marché, il faut vraiment vous préparer à ça. L'édition c'est long, très long.

Avant de soumettre un manuscrit, laissez-vous toujours du temps. Le comité de lecture va mettre des mois pour l'étudier alors vous n'êtes pas vous-mêmes à un ou deux mois près. Si vous voulez vous donner toutes vos chances, laissez reposer votre prose une fois que vous l'avez améliorée autant que possible. Passez à autre chose, écrivez, lisez, peu importe : essayer d'oublier ce que vous avez écrit (autant que possible). Puis revenez-y avec un regard neuf.
Essayez au maximum de vous faire lire (je ferai un article sur la bêta-lecture qui est essentielle en matière d'écriture, mais pour résumer) : essayez de trouver des lecteurs qui ne seront pas complaisants et qui lisent suffisamment pour que leur avis soit vraiment éclairé. Prenez le temps de vous ouvrir à leurs remarques et d'essayer de modifier votre manuscrit en les prenant en compte.

Si vous pouvez respecter toutes ces phases pour un appel à textes avec une deadline, c'est que vous êtes plus discipliné que la majorité des auteurs confirmés (accessoirement, ça peut faire la petite différence qui vous permettra d'entrer dans la cour des grands). Mais l'essentiel est vraiment de se tenir à ces règles pour les manuscrits non-sollicités.

Vous allez devoir ensuite attendre longtemps pour avoir une réponse à votre soumission. Que ce soit pour un appel à textes ou pour un manuscrit non-sollicité, le délai peut aller de quelques mois à un an (voire deux pour les maisons débordées). Gardez à l'idée que quand un éditeur met longtemps à vous répondre c'est qu'il étudie vraiment chaque manuscrit.  Lire votre synopsis et vous envoyer une lettre-refus type ne lui prend que quelques minutes, si ça prend plus de temps c'est qu'il est plus sérieux que ça. Evitez de râler ou de vous énerver, ça vous fera rarement passer avant les autres, mais ça ne donnera pas envie à l'éditeur de travailler avec vous. Et soyez surtout conscient que, si vous avez la chance d'être sélectionné, les délais s'allongeront encore. Une fois le manuscrit choisi, il y a de très importants temps de correction et même si vous répondez rapidement aux exigences de l'éditeur, lui-même ne pourra pas toujours vous faire un retour dans les meilleurs délais (parce qu'il a d'autres obligations). Une fois encore, ça ne sert à rien de s'énerver.
Les phases de correction vont se multiplier. Vous penserez avoir fini qu'on sera passé à l'ortho-typo et qu'on vous fera à nouveau procéder à des modifications. Une fois encore, restez zen. Il ne faut jamais oublier en matière d'édition que le temps passé sur un manuscrit ne vise qu'à le rendre meilleur.

Si je peux vous donner un conseil, essayez de continuer à écrire sur d'autres projets pendant que vous attendez. Tout d'abord, cela vous aidera à patienter et vous évitera de faire partie de ce lot de mécontents qui par leurs mails impatients font encore perdre du temps à l'éditeur. Et surtout, cela vous aidera à ne pas vous décourager en cas de refus.
La sélection éditoriale n'est pas un long fleuve tranquille. Vous pouvez être dans une bonne phase et avoir des textes acceptés et soudain passer par un grand blanc. Cela peut être parce que vous avez eu moins d'inspiration, parce que votre style évolue et ne s'est pas encore tout à fait trouvé, parce que vous vous êtes attelés à des appels à textes plus durs (avec plus de concurrents), ou une simple question de malchance (cet éditeur-là n'était pas en phase avec votre plume, ça arrive). Les échecs peuvent plomber la plume pour un petit moment. Le meilleur moyen de s'en prémunir est d'avoir soumis d'autres textes ailleurs qui donneront peut-être une réponse positive. Ou d'avoir des projets suffisamment avancés pour y trouver sa motivation.

Et puis voilà, à ceux qui trouveront qu'ils ont perdu du temps en lisant cette page qui ne contenait aucune réelle info pratique, je dirai que vous n'êtes pas prêts pour l'édition. La patience, je vous l'ai dit, c'est la clé de tout ;)
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6 mars 2010 6 06 /03 /mars /2010 22:23
Je ne vais pas vous faire croire que je suis une experte ès monde éditorial. Je me suis juste rendu compte en fréquentant des forums qu'il y avait pas mal de jeunes auteurs qui ne savaient pas à quelle porte frapper pour avoir des renseignements. J'ai eu la chance pour ma part d'aboutir directement sur un forum consacré à ça ; du coup, j'ai oublié les premiers temps où on ne sait pas par quel bout prendre la chose.

Je ne compte pas vous dire ici comment écrire. Des auteurs bien plus expérimentés l'ont fait dans leurs ouvrages. Mon but est juste de vous parler de cette "petite édition" inconnue de beaucoup d'apprentis auteurs alors qu'elle pourrait leur faire tant de bien.

Pour commencer, je vous donnerai juste quelques liens que je développerai dans des articles ultérieurs :
Tout d'abord une initiative très sympa basée sur la solidarité qui permet aux lecteurs de se bêta-lire entre eux (je ferai un article sur l'importance de la chose prochainement) : CoCyclics
Ensuite quelques pages à feuilleter pour se tenir au courant des appels à textes :
Calendrier des AT
L'antisèche des auteurs
Il y a ensuite tous les forums associés aux petites maisons d'édition qui lancent des AT, comme Griffe d'Encre ou Argemmios citées en lien sur le blog.
De toute façon je développerai tous ses points prochainement.

Bonne écriture à tous.
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  • isa
  • Isa, jeune auteur qui parle beaucoup avec les doigts (avatar ©Luis Royo)
  • Isa, jeune auteur qui parle beaucoup avec les doigts (avatar ©Luis Royo)

Paru !

http://www.griffedencre.fr/IMG/cache-200x307/PC_200-200x307.jpgMa première novella est enfin parue !

Vous pouvez découvrir un extrait en ligne.

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Vous pouvez aussi le commander en ligne sur le site de l'éditeur, Amazon et Fnac.com.

Les premiers avis ici !

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