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13 mars 2010 6 13 /03 /mars /2010 17:06
Étrange hasard de mon calendrier cinématographique, il se trouve que j'ai vu ce film peu de temps après Benjamin Button et qu'il semble le reflet précis de ce que je voulais dire sur l'acceptation de la différence et la paternité.

J'ai énormément aimé ce film, même si, à titre personnel, je ne sais pas quelle décision j'aurais prise si j'avais fait partie des services sociaux. Je pense que tous les parents au monde se sont demandé à un moment ou un autre ce qu'il fallait pour être de bons parents et si eux-mêmes étaient dotés de ces qualités indispensables. Sens des reponsabilité, attention, patience, amour, autorité... Il faut faire preuve de toutes ces qualtés et les équilibrer, c'est ce qui rend d'ailleurs impossible l'existence de parents parfaits (même si beaucoup d'enfants le croient en regardant les parents de tel ou tel camarade qui ont l'air tellement mieux que les siens).
Évidemment, quand le parent est aussi différent que l'est Sam, la société en vient à se poser encore plus de questions. Le film pose bien la question de nos préjugés sur l'éducation. Nous considérons comme normales certaines maltraitances quotidiennes (insultes, délaissement, manque d'écoute) mais on s'interroge à l'idée de parents différents (homosexuels par exemple ?), même si cette différence s'associe à des qualités particulièrement importantes pour les parents.
Une fois de plus, c'est la normalité qui compte.

Ce que je trouve surtout intéressant, c'est de voir le regard toujours indulgent que les milieux intellectuels portent sur la question du handicap. Tous les critiques sont d'accord pour saluer la sensibilité, l'intelligence et l'humanité de ce genre de films. Alors que ces mêmes milieux sont les premiers à rejeter irrémédiablement toute personne qui ne correspond pas à une certaine élite. C'est un autre débat, mais je le trouve tout de même assez intéressant. Il suffira dans certains milieux de ne pas avoir tout à fait cité la référence qu'il fallait, de vous être montré maladroit dans votre comportement, d'avoir eu l'air d'un néophyte au milieu d'une sphère d'initiés pour être
immédiatement et définitivement catalogué au rang de boulet. Notre indulgence humaniste serait-elle réservée aux personnes définitivement classées comme "anormales", ou bien ne pourrait-elle s'exprimer qu'à l'égard des personnages de fiction ?
Une question que beaucoup devraient se poser quand ils encensent des films sur la tolérance d'un côté et se montrent aussi sectaires dans leur propre sphère d'influence.
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  • isa
  • Isa, jeune auteur qui parle beaucoup avec les doigts (avatar ©Luis Royo)
  • Isa, jeune auteur qui parle beaucoup avec les doigts (avatar ©Luis Royo)

Paru !

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